La fraude sur les billets n’est pas un problème secondaire. Elle érode la confiance du public, coûte de l’argent aux organisateurs et fragilise la relation entre l’artiste et ses fans. La billetterie sécurisée offre une alternative solide, fondée sur le contrôle, la transparence et la sécurité technologique. Nous avons rencontré Erik Lesire, PDG de ticketmatic, pour comprendre comment l’entreprise aborde ce problème et quels avantages les organisateurs peuvent en tirer.
C’est enfin une solution de fond contre le marché noir — non pas par de nouvelles règles, mais grâce à une technologie qui fonctionne réellement.
-- Erik Lesire
--- Fondateur et PDG de Ticketmatic
Quand les billets bloquent les accès
Si vous vendez des billets pour des événements populaires, vous le savez : là où la demande est forte et l’offre limitée, les abus apparaissent. Faux billets. Reventes à des prix exorbitants. Des fans bloqués devant une porte close, un faux billet à la main. Les organisateurs perdent le contrôle de leurs ventes et passent à côté de données précieuses sur leur public. Les artistes, eux, voient leur public trompé.
Ticketmatic a décidé d’apporter une réponse, nourrie par les signaux du terrain et la pression croissante sur les organisateurs. « Je me souviens de Tom Waits au Bourla », raconte Erik. « La demande était cent fois supérieure à l’offre. Les organisateurs étaient coincés. Finalement, ils ont vérifié les cartes d’identité à l’entrée — ce qui n’est normalement pas autorisé — mais ils n’avaient trouvé aucune autre solution. »
Le problème s’aggrave aussi rapidement lors de spectacles pour enfants. « Nous avons reçu des témoignages de mères venues avec leurs enfants, toutes munies du même billet avec le même code-barres. Des larmes. Aucun accès. » Et les artistes eux-mêmes exercent une pression : « Nick Cave au De Roma, par exemple — il voulait venir, mais seulement si des mesures concrètes étaient prises contre le marché noir. »
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Une réponse technique au lieu de nouvelles règles
Alors que de nombreux lieux optent pour des restrictions — livraison des billets à la dernière minute, limitation du nombre de billets par commande — ticketmatic a choisi la technologie : Secure Tickets, la billetterie intelligente et sécurisée. « Tant que vous travaillez avec un billet PDF ou un code-barres fixe, il reste vulnérable », explique Erik. « Nous avons donc créé un système dans lequel le code QR se renouvelle toutes les 30 secondes. Ce code-barres est intégré à l’application : il ne peut ni être partagé ni copié. Et l’organisateur sait exactement sur quel appareil se trouve le billet. »
Les billets ne sont valables que sur l’appareil sur lequel ils ont été délivrés. Les transferts ne peuvent s’effectuer que via l’application officielle, et uniquement si l’organisateur les autorise. Cela rend les abus via les sites de revente quasiment impossibles.
En outre, ticketmatic propose une analyse des risques en arrière-plan. Les organisateurs peuvent ainsi repérer si un appareil ou un utilisateur adopte un comportement suspect — par exemple, un nouveau compte qui demande cinq billets d’un coup. Dans ce cas, ils peuvent activer une vérification manuelle.
Applicable aux personnes à risque
« Nous ne voulons pas compliquer les choses inutilement », souligne Erik. Tous les lieux ou spectacles n’ont pas besoin de telles mesures. « Mais dès que la demande dépasse l’offre, apparaissent des marchés gris ou noirs. Cela peut se produire même dans de petits centres culturels, si l’on programme soudainement une grande vedette. »
Dans ces cas, la billetterie sécurisée est une solution simple à activer, sans aucun impact sur l’expérience utilisateur, à condition que le spectateur utilise un smartphone. Et cela fonctionne. « Ahoy Rotterdam, André Hazes Jr., plus de 10 000 personnes, un public plus âgé, tous avec des billets sécurisés — impeccable », raconte Erik. « Les grands théâtres en sont aussi de grands utilisateurs. C’est exactement là que cela marche. »
« Une poignée de personnes se présentent au guichet parce que leur téléphone ne fonctionne pas. On leur remet aussitôt leur billet, et l’affaire est réglée. Mais personne n’arrive avec un faux billet. Pas de revente à prix exorbitants. Pas d’abus. »
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ?
La technologie est intégrée à l’application ticketmatic (qui compte déjà un demi-million d’utilisateurs). Les billets sont stockés dans un portefeuille numérique, exclusivement sur l’appareil de l’acheteur. Le code QR se renouvelle en permanence et ne peut pas être copié.
Les organisateurs peuvent ainsi :
- suivre sur quel appareil se trouve un billet,
- voir combien de fois un billet a été transféré,
- évaluer si un utilisateur est fiable,
- effectuer une vérification manuelle en cas de comportement suspect.
Et cela sans frais supplémentaires : la billetterie sécurisée est incluse dans la plateforme.
Bien plus que de la sécurité
La billetterie sécurisée est aussi un moyen de préserver les valeurs. « Nos clients — les maisons culturelles — veulent que les billets restent accessibles. Ils fixent un prix juste et souhaitent le maintenir », explique Erik.
Le système offre également des avantages supplémentaires. « Avec la revente classique, vous ne savez pas qui entre », poursuit-il. « Avec les billets sécurisés, vous maintenez la relation avec votre public. Vous savez qui sont vos visiteurs. Vous les protégez — et, en même temps, vous protégez aussi vos données et votre communication. »
Une solution durable à un problème réel
« Nous ne l’avons pas conçu comme un gadget », explique Erik. « Cela s’inscrit pleinement dans notre mission : responsabiliser les organisateurs et protéger le public. L’utilisation est en hausse, tout comme le nombre d’utilisateurs de l’application. Et la technologie est solide. »
Nous avons résolu un véritable problème, avec une solution parfaitement adaptée à notre secteur — pour les maisons culturelles, les artistes et leur public.
-- Éric Lesire
--- Fondateur et PDG de Ticketmatic
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